Dans les billets précédents, j’expliquait que les projets d’écovillage échouent principalement pour deux raisons:
- l’envie de récréer une économie parallèle à partir de zéro
- une vision de la communauté qui va à l’encontre des intérêts de ses membres.
On pourrait donc monter un projet d’écovillage beaucoup plus facilement, en laissant tomber ces deux concepts. On aurait donc un écovillage:
- intégré à l’économie locale
- construit comme somme de petites interventions indépendantes.
On pourrait appeler ce projet « l’écovillage dispersé ». Allons donc voir comment créer un tel projet.
1. Repérage
Pour commencer un projet d’écovillage dispersé, il faut trouver d’abord une région que puisse s’y prêter. L’endroit idéal devrait avoir:
- Un environnement où on puisse se sentir bien.
- Des prix de l’immobilier relativement bas.
- Des bonnes connections avec les villes voisines.
- Idéalement, des initiatives similaires à proximité.
Comme exemple dans ce sens, nous pourrions prendre l’axe Délemont-Belfort dans le Canton du Jura:
- Le paysage est magnifique, entre montagne, forêts, lacs, petits villages…
- L’immobilier n’est pas cher: il n’y a pas la pression démographique qu’on peut trouver à Genève ou à Lausanne: on peut trouver facilement des bâtiments à réaménager, et expérimenter des différentes manières d’habiter et travailler. Les terrains dans la région vont des 55 CHF/m2 de Vendlincourt au 300 CHF/m2 de Delémont.
- Il y a des bonnes liaisons ferroviaires avec la Suisse (Bienne, Bâle) et la France (Gare de Belfort-Montbéliard): ça permettrait à des gens qui ne souhaitent pas travailler sur place de faire des allers-retours, et à des visiteurs d’arriver facilement depuis à peu près toute la Suisse et une bonne partie de la France.
- l’été, à Belfort se tient le festival des Eurockéennes.
- Dans le coin il y a déjà des autres écovillages.
Comme côtés négatifs:
- Le climat est plus froid que celui du Plateau ou du Léman.
- À Bonfol il y a une décharge industrielle (déchets de l’industrie chimique bâloise), qui, heureusement, a été assainie en 2016.

2. Création d’une association locale
L’association locale devrait réunir les personnes intéressées à investir un territoire t stimuler la création de projets. Un exemple d’association de ce type est l’association Glâne Ouverte à Romont.
3. Création d’un lieu de rencontre et d’échange
Une fois que l’endroit a été trouvé et que une association locale a été créée, on peut commencer avec la construction. Et pour marquer le coup, on peut commencer par la construction d’un lieu de rencontre, où les gens puissent trouver des ressources pour monter leurs projets, rencontrer des autres personnes intéressées, discuter, échanger…
Ces lieux peuvent être portés par l’association elle même, ou être portés par des privés et incubés par l’association.
Ci-dessous, quelques exemples de lieux de rencontre et d’échange en milieu rural ou péri-urbain.
1: La Cordée à Morez (39).
Espace coworking dans le Jura français.

2: La Bäse, à Forges-les-Eaux (76)
Un lieu pour se ressourcer et se concentrer sur son travail.

3. La Maison Verte, à Romont (FR)
Un lieu pour développer des projets et tenir des cours.
4. Développement des projets individuels
En parallèle au développement de l’association, on peut développer et incuber des projets individuels, tels que:
- de l’habitat individuel ou groupé
- des activités économiques
- des projets sociaux et associatifs.
Tout le processus prend finalement peu de temps: on peut compter environ 5 ans entre la première impulsion et le développement complet de la plupart des projets.
Cette démarche vous intéresse? Contactez-nous!
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[…] Finalement cette région me tente pas mal. Elle présente toutes les caractéristiques du lieu idéal que j’avais énuméré dans le billet dédié à l’écovillage dispersé: […]
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[…] y a une conférence que je suis en train de préparer pour Alternatiba Léman au sujet de l’écovillage dispersé: cela fait que j’ai souvent l’occasion de discuter, remettre en question mes idées, […]
[…] village ou en zone villa, pour y implanter un projet d’habitat groupé selon les principes de l’éco-village dispersé et du mini-écovillage. On pourra aussi réfléchir à des constructions en matériaux naturels, […]
[…] basée sur les principes de Metamorp-house, de Monte Sacro et de l’écovillage dispersé. […]