Il y a quelques temps, j’avais commencé à démarcher des terrains en Valais et dans le Nord Vaudois pour y implanter des projets d’écovillage.


La recherche a été bien fructueuse, car j’ai trouvé pas mal de terrains intéressants à Monthey, entre Martigny et Sion et dans la Vallée de Joux. Ces différents terrains sont tous dotés de permis de construire, et permettent chacun de réaliser un immeuble de 20-25 logements.
Ces terrains seraient les lieux idéal pour mettre en pratique les principes d’écovillage dont je vous parle depuis quelques temps, notamment:
- L’écovillage pour famille monoparentales
- La maison pour tenir en vie la passion amoureuse
- L’écovillage radical.
Allons voir comment tout ça peut se mettre en pratique.
1) Des lieux pour l’habitat et les activités.
Dans notre vision de l’écovillage, le travail a un poste central. Notre but est de créer un environnement de travail qui permet le retour à l’emploi des seniors, et favorise des formes de travail (travail à temps partiel, télétravail, possibilité de périodes sabbatiques…) adaptées aux femmes avec enfants et aux familles monoparentales.
Pour cela, chaque écovillage sera doté d’une coopérative de travail, coopérative qui fournira deux types de postes:
- postes nécessaires au fonctionnement de l’immeuble (concierge, garde d’enfants etc…)
- postes de travail pour des clients extérieurs, à déterminer selon les besoins et les opportunités de chaque région.
2) Des lieux pour les familles non traditionnelles.
Un immeuble de 20-25 appartements peut facilement être rémodelé pour héberger des types de familles différentes: familles monoparentales, familles recomposées, familles polyamoureuses, couples à temps partiel… avec 60 à 80 pièces, il y a tout l’espace pour héberger les parents, les enfants, les beaux-parents, les amours, les métamours et tout le reste de la famille élargie.
Et puis, en ayant travail et famille concentrés sur le même lieu, il devient plus facile de concilier vie professionnelle et vie familiale.
3) Des lieux où tisser des liens de solidarité.
L’écovillage encouragera la création de liens de solidarité, et offrira plein d’occasions où tisser des liens spontanés entre les participants: des repas participatifs, des échanges de services, des lieux de rencontre où se faire des nouveaux amis, et une place publique où se retrouver de manière informelle.
4) Des lieux où retrouver le sens de la vie.
La religion traditionnelle est à son minimum de popularité, mais le besoin de trouver un sens à la vie est toujours là.
L’écovillage devrait pouvoir offrir plein d’espaces pour aider les habitants à retrouver le sens de leur vie: on pourrait y tenir des cours (l’enseignement pourrait être une des activités principales de l’écovillage, ainsi que une source importante de revenu pour ses habitants), offrir des espaces pour des ateliers et des discussions, ouvrir des lieux d’expérimentation.
5) Des lieux pour vivre nu
Comme je disais dans la description de l’écovillage radical, la possibilité d’avoir des espaces où on puisse être nu augmente de manière considérable les chances de succès d’un écovillage. De plus, un besoin que je vois, et qui n’est pas satisfait aujourd’hui, est ceui d’avoir des lieux naturistes à proximité des lieux de vie des gens (la plupat des lieux naturistes se trouvent dans des endroits touristiques).
Il est difficile de permettre la nudité dans l’ensemble d’un écovillage où les gens vivent et travaillent, et où il peut y avoir des visiteurs et des clients à tous moments. Par contre, il est possible de créer dans l’écovillage des espaces où on puisse être nu: des espaces bien-être, des terrasses aménagées ou des salles de fêtes: des lieux où sortir du train-train quotidien et reprendre conscience de son propre corps.
Un écovillage dans un seul édifice?
J’ai été assez partagé par rapport à la possibilité de créer un écovillage dans un seul édifice.
D’un côté, l' »écovillage dans un seul édifice » me rappelle les projets de Le Corbusier pour l’Unité d’Habitation, dont les différentes applications ont été particulièrement malheureuses, voire catastrophiques.


De l’autre, il y a des situations ou un « écovillage dans un seul édifice » peut fonctionner bien.
Un premier cas est celui des monastères: le fait de tout concentrer dans un seul édifice permet aux moines de ne pas mélanger leur style de vie avec celui du monde extérieur, et de vivre à 100% dans leur idéal.

Un exemple similaire est celui de l’écovillage Sennrüti à Degersheim (SG), construit dans un ancien hôtel. L’écovillage est construit dans un seul édifice, qui est situé à l’intérieur du village: des synergies entre l’écovillage et le reste du village sont possibles et souhaitables.
Un autre exemple est celui de la ville de Whittier, en Alaska. Le climat de l’Alaska est assez rude, et sortir à l’extérieur est toujours désagérable. pour cette raison, toute la ville (à l’éxception de quelques bâtiments artisanaux) est concentrée dans un seul édifice, une tour de 14 étages.

Un autre exemple est le quartier des Vergers à Meyrin. Dans ce quartier, chaque édifice est un microcosme dans lequel cohexistent les différentes fonctions: habitations, salles communes, buanderies, commerces etc…
concernant cette réalisation, je suis assez partagé: chaque immeuble en soi est intéressant, mais le risque est que, avec tous ces immeubles introvertis, la vie de quartier aura de la peine à se développer.
Un tel projet d’écovillage vous intéresse? inscrivez-vous à nos groupes dédiés aux projets d’écovillage en Valais et dans le Nord Vaudois, contactez-nous au 079 525 71 35.