Depèuis quelques mois, je m’intéresse aux différentes tendances architecturales qui sont en train d’émerger dans les différents pays du monde. Après la Russie de Dahir Insaat, la Bolivie de Freddy Mamani et la Corée du Nord de Mansudae, aujourd’hui nous allons en Ethiopie.
L’Ethiopie est actuellement en plein boom économique, et profite de cette situation de bien-être pour construire des nouvelles infrastructures, et relancer le transport ferroviaire.
Une des réalisations est le métro d’Addis Abeba, ouvert en 2015.



Mais l’oeuvre la plus spectaculaire est la construction d’une nouvelle ligne ferroviaire entre Addis Abeba et le port de Djibuti, longue de 750 km.

La ligne est construite avec des capitaux chinois, et utilise la même technologie que les dernières lignes ferroviaires chinoises.
(à partir de ce point, toutes les images viennent d’ici)
La construction de cette ligne a été l’occasion pour construire une nouvelle gare à Addis Abeba, la gare de Furi Lebu.
L’architecture de la nouvelle gare reprend plutôt le dessin des grandes gares européennes de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.
La façade est organisée avec un ordre colossal et une symètrie triple. le dessin de la partie centrale, avec un toit à deux pans et une grande fenêtre en demi-cercle, reprend le dessin de la façade des gares de Paris-Nord et Paris-Est.
La décoration reprend des élements de l’architecture classique, mais avec des proportions modifiées selon le goût chinois. Les colonnes sont plus fines et les corniches plus épaisses que dans les édifices classiques construits par les européens.
Les deux tours de la façade sont décorées avec des images de personnes et d’animaux.
Les guichets et les salles d’attente se trouvent dans un hall aux dimensions généreuses.
Quelques vues de la gare, côté quais.
Les trains aussi ont un certain côté retro. on sent que l’importance est donnée au confort du voyage plutôt que à la vitesse pure et dure.
Encore une fois, la tendance se confirme: Pendant que l’art européen devient de plus en plus abstrait et auto-référentiel, des autres pays développent leurs propres styles artistiques et relancent l’art classique à leur manière.
Probablement, d’ici peu, ça sera l’architecture européenne qu’ira s’inspirer des réalisations d’Asie, d’Afrique et d’Amérique du Sud.
[…] Et encore, en Ethiopie: […]