Dans le billet précédent, nous avons examiné la raison pour laquelle les projets d’écovillage peinent à attirer du monde, et nous avons trouvé deux points forts qui sont à la base d’une communauté intentionnelle à succès, à savoir:
- l’envie de vivre sa vie en accord avec un principe fort.
- le travail pratique pour créer et faire vivre une communauté construite selon ce principe.
Aujourd’hui, nous allons examiner deux types de communautés intentionnelles qui se sont développées sur la base de ces principes.
Une première communauté est celle des Naturistes.

Le naturisme se développe à partir du début du XXème siècle, et la pratique prend de l’ampleur à partir de 1950. Le but des naturistes est de vivre nu à contact avec la nature, et pour cela, en 1950, il n’y a pas d’endroit autorisé. Les naturistes ne se sont laissés abattre, et ont crée eux mêmes les lieux dédiés à la pratique de la nudité dans la nature. Pour ce faire ils ont:
- créé des associations
- créé des sociétés immobilières
- acheté des terrains
- construit des structures avec des habitations, des piscines, des terrains de sport, des lieux de détente
- sacrifié des weekends et des vacances dans des chantiers participatifs et autogérés
pour avoir enfin à disposition des lieux où pouvoir vivre selon leurs aspirations.
Et cela a payé: à ce jour, il y a environ 150 structures naturistes en France, dont la plupart existent depuis plus de 50 ans.
(des infos supplémentaires sur le naturisme, avec un accent particulier sur la Suisse Romande, sont disponibles sur le blog de Naturomandie)

Une autre communauté intentionnelle qui suit un modèle similaire est celle des Burners, les participants au festival « Burning Man ».

Né en 1986 comme une simple fête sur une plage, le festival « Burning Man » est devenu au fil des années une vraie ville temporaire qui, chaque année, accueille pendant une semaine 70’000 personnes au milieu du Désert du Nevada.
Dans ce cas, la motivation qui pousse 70’000 personnes chaque années à passer une semaine au milieu du désert est l’auto-expression radicale: la possibilité d’être soi-même pendant une semaine, 24 heures sur 24.

Pour cela, les participants au Burning Man doivent amener sur le site tout ce qui leur est nécessaire pour résister une semaine en complète auto-suffisance, à savoir:
- un moyen de locomotion pour arriver sur place
- un lieu pour dormir
- de la nourriture et de l’eau pour 7 jours
- des toilettes, avec le nécessaire pour gérer des déchets
- un vélo pour se déplacer sur place
- et ce qu’il faut pour faire la fête pendant une semaine.
tout en sachant qu’il n’y aura pas la possibilité d’acheter sur place ce qu’on a oublié avant de partir (Au plus, on pourra compter sur la solidarité des autres participants).
Et parmi les participants, il y a ceux qui sortent les gros moyens, et qui travaillent toute l’année pour construire des ouvres d’art qui, à la fin du festival, seront brulées.
(source images: 1,2,3,4,5,6,7)
Pour l’instant, ces deux communautés sont temporaires: les centres naturistes se remplissent pendant l’été pour se vider en hiver, et le Burning Man ne dure qu’une semaine. Il y a-t-il un moyen pour construire des structures permanentes sur les principes qui dirigent ces deux communautés? La réponse, dans le prochain billet.
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