Ces derniers temps, j’ai eu plusieurs réunions de travail le soir, et ça m’est arrivé assez souvent de faire des trajets avec les derniers trains du soir, notamment des Yverdon-Genève, avec changement à Lausanne. Ça m’a donné l’occasion d’observer comment sont gérés les transports du soir ici dans la région, et faire une comparaison avec des autres réalités.

- Le premier point qui saute aux yeux est l‘absolue prédominance des jeunes: dans les trains du soir, il y a souvent une ou deux personnes de plus de 30 ans par wagon, tandis que la majorité des gens sont dans la classe d’age 16-30 ans.
- Deuxième point est la mixité: hommes et femmes utilisent les trains du soir en égale mesure. De plus, il n’y a pas de différence entre l’utilisation du train par les hommes et par les femmes: les deux utilisent le train à la fois seuls ou en groupe.
- La cohabitation se passe assez bien: les gens discutent, ou s’isolent en respectant assez bien l’espace des autres (en 8 ans de trajets nocturnes, je n’ai jamais vu des scènes comme celle-ci ou celle-ci)
- On trouve tous codes vestimentaires: des talons de 12 cm, des coupes de cheveux japonaises traditionnelles, et même des gens habillés comme au XIXème siècle. Apparemment, ici personne ne prend des habits moins voyants pour prendre les transports publics.

Comment on est arrivé à créer des transports publics de nuit aussi conviviaux, tandis que dans des autres régions (notamment en région parisienne) les transports de nuit sont un lieu très dangereux? La solution repose sur deux points:
- La possibilité de surveiller les espaces. On privilégie les espaces ouverts, qu’on peut surveiller facilement. Si le véhicule comporte plusieurs espaces sans communication entre eux, les espaces qu’on ne peut pas surveiller sont condamnés.
- la présence d’agents de sécurité ou de modérateurs dans tous les bus et les trains, avec des uniformes bien voyantes. En entrant dans le véhicule, on est obligé de voir la présence des agents et des modérateurs et d’interagir avec eux. Avec leur présence, ils rappellent aux voyageurs que le véhicule appartient à l’entreprise de transport, et que c’est l’entreprise de transport qui décide quelle est la conduite à tenir.

Comme contre exemple, prenons les transports publics de la région parisienne:
Dans cette vidéo on voit tous les éléments qui rendent peu sûr le métro parisien:
- La présence de plusieurs éléments qui obstruent le regard: escaliers, barrières, portes… avec cet encombrement visuel, on ne peut pas surveiller ce que se passe dans l’ensemble du train: dans la vidéo, on pourrait imaginer que à l’étage supérieur quelqu’un s’est fait agresser, mais on peut également imaginer que les personnes qu’on ne voit pas sont en train de crier pour attirer des passagers en haut est les agresser.
- L’absence de personnel à bord du train. On a l’impression que le train n’appartient à personne.



[…] une banlieue éloignée, on devra faire chaque jour des heures dans les bouchons, parfois on devra rentrer le soir dans des transports publics pas très sûrs, on verra rarement la nature. Mais, si on a de la chance, on peut arriver à avoir beaucoup de […]
[…] une banlieue éloignée, on devra faire chaque jour des heures dans les bouchons, parfois on devra rentrer le soir dans des transports publics pas très sûrs, on verra rarement la nature. Mais, si on a de la chance, on peut arriver à avoir beaucoup de […]