Un exemple assez emblématique de densification de la zone villa est le quartier de Monte Sacro à Rome.
Le quartier de Monte Sacro nait dans les années 30 comme « cité jardin » à proximité de la ville de Rome. Avec le temps, la ville s’est étendue tout autour, et Monte Sacro est devenu un quartier relativement central. Environ la moitié des villas ont été rasées pour faire place à des immeubles, et beaucoup d’activités commerciales ont ouvert dans les rues principales.


Un des points de force de ce quartier est la présence, dès le début du projet, d’une place, qui fait office de mini centre-ville.
Maintenant, cette place se retrouve à l’écart des flux de circulation (l’axe principal est plutôt du côté du Viale Adriatico), et plusieurs commerces sont à l’abandon.
On déplore également une politique de transports trop orienté « voitures »: cette place pourrait être beaucoup plus agréable s’il n’y avait pas autant de place dévolu aux voitures et si peu de place dédié aux piétons.






L’alternance d’immeubles et de villas (noter la villa avec le grand arbre tout au fond) permet au soleil de rentrer dans une rue qui sinon aurait été très sombre. On est à l’écart des grands axes de circulation, et la rue est presque exclusivement résidentielle. Ici aussi, on regrette qu’il n’y ait pas un aménagement des rues plus favorable aux piétons (notamment une zone 30).





Qu’est-ce qu’on peut retenir de cette visite?
- La densification se fait là où la valeur des terrains et la demande de logements rendent intéressant substituer a une villa un bâtiment plus grand.
- La diversification se fait là où il y a assez de passage: une route à fort trafic, avec des transports en commun performants et un espace piétonnier agréable et la possibilité de s’arrêter et de se balader.
- Densification et diversification ne vont pas de pair: on peut avoir des zones très denses et peu diverses, et des zones peu denses et très diverses.
[…] avec commerce. Montesacro (Rome), […]
[…] sur les principes de Metamorp-house, de Monte Sacro et de l’écovillage […]
[…] La plupart des terrains fournis par l’état ou la commune se trouvent dans des zones soumises à planification de détail (PLQ dans le canton de Genève, PPA dans le canton de Vaud), ce qui fait que un projet sur ces terrains prend énormément plus de temps (10 à 15 ans) que un projet sur un terrain non soumis à planification de détail (2 à 5 ans). Comme conséquence, les projets d’habitat à loyer modéré prennent plus de temps à se réaliser que les projets d’habitat spéculatif, ce qui produit une suroffre d’habitat spéculatif et une pénurie d’habitat à loyer modéré. (pour aller plus loin sur ce sujet, vous pouvez regarder ma série sur la densification ici: 1,2,3,4,5,6) […]
Salut, une rédaction très juste. Je m’abonne.