Rêveurs et bricoleurs

Je participe souvent à des groupes de réflexion sur des projets d’innovation, et j’ai remarqué que dans ces groupes il y a souvent deux types de personnes.

Le premier type est celui des rêveurs: ils réfléchissent sur la meilleure manière de changer la société, ils posent beaucoup de questions, ils parlent souvent au futur ou au conditionnel.

Voici quelques exemples de discours de rêveurs, pris de la revue Silence :

La campagne sans voiture, ça n’existe pas ? 
Quelle belle contradiction : l’écolo est censé habiter à la campagne, et la vie à la campagne «est impossible sans voiture». Or quoi qu’on dise «la bagnole, ça  pue, ça tue et ça pollue» et «les carapaces, ça prend de la place» et même à la campagne. Moralité le soi-disant modèle écologique serait dramatique s’il était généralisé.

L’habitat écolo sera-t-il à la campagne ?
C’est une grande contradiction : les écolos veulent vivre proche de la nature, pour cela, ils font appel aux engins et au système les plus destructeurs des milieux naturels : la voiture et tout ce qu’elle implique. Peut-on résoudre ce paradoxe ?

Un projet rural sans voiture ?
Pour développer des alternatives à la voiture en milieu rural, il faut se confronter à des obstacles structurels, systémiques et psychologiques.

(pour les articles complètes, on peut télécharger le PDF de la révue ici)

Dans les trois articles, la forme est la même: on commence avec une question très générique sur un changement de société qu’il faudrait faire pour vivre mieux, on développe sur les difficultés qui rendent presque impossible ce changement de société, et on continue sur ce ton, sans donner des pistes pour aller dans le sens du changement souhaité (dans ce cas, la vie à la campagne sans voiture).

Viaduc_Saillard
(source image)

Le deuxième groupe est celui des bricoleurs: ils parlent peu, souvent au présent, ils posent des questions précises. Et à côté, souvent en solitaire, ils expérimentent. Ils lancent des idées, les mettent en pratique, écartent vite celles qui ne marchent pas, puis perfectionnent celles qui marchent…

Pour faire un exemple, prenons le même thème (la vie à la campagne sans voiture) et analysons-le du point de vue d’un bricoleur. Les résultats de cette analyse sont dans le prochain billet.

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