Ne pouvant pas reproduire l’œuvre originale d’Andy Warhol, l’auteur de cet article a utilisée une photo de deux boites de soupe quiconque. (source: wikipedia)
Aujourd’hui, Steph vient de publier son excellent article sur le piratage informatique, qui donne son opinion à la question si le piratage informatique soit ou non un crime comparable au vol.
Je m’intéresse à la question depuis quelques temps, et je trouve que la plupart des débats tournent autour d’une fausse problème. Ils partent du principe que les œuvres qui nous intéressent soient toutes protégés par le droit d’auteur, et que la question concerne uniquement les moyens d’y accéder.
Si ce principe était vrai en 2000, maintenant les choses ont un peu changé.
Les grandes maison de disques ne gèrent plus la totalité du marché de l’art, et une partie grandissante d’artistes décident de publier leur travail sans passer par eux (des exemples en vrac: jamendo, ccmixter, newgrounds). Pour l’instant, la partie des œuvres promues par les grandes maison de disques restent majoritaires, mais la partie des œuvres diffusées librement est toujours grandissante.
La question du piratage est souvent réduite au téléchargement illégal d’œuvres protégées, et leur utilisation telles quelles. Ce n’est que la pointe de l’iceberg d’un problème plus grand, que semble ne pas concerner les maisons du disque, mais que risque d’être leur coup fatal: à chaque fois qui une nouvelle œuvre sort sur le marché, elle est remixée, parodiée et détournée par des milliers d’utilisateurs. Souvent, les œuvres dérivées sont publiées de manière gratuite, et rentrent dans la culture générale au même titre que leurs originaux protégés.
Et l’exemple extrême est donnée par cette vidéo:
La chanson « Boulevard of Broken Songs », née comme remix illégal d’une chanson de Green Day, diffusé massivement et gratuitement à travers internet, devient la bande son d’une vidéo de la chaine officielle de AC Milan, dont le proprietaire est une des grandes maisons de disques qui soutiennent la lutte contre le piratage informatique.
Paradoxal, non?