Aventures en Auvergne. Chapitre 6.

Chapitre 5

Une fois descendus du train, un problème se présente à nos amis: trouver une sistemation à Clermont-Ferrand, puis réserver des billets pour la deuxième partie du voyage, jusqu’à Neussargues et à Murat. Faire des réservations en Auvergne depuis l’étranger est pratiquement impossible, donc il faut s’y prendre un fois sur place.

Et donc Mathieu, Sophie et David, et aussi Stella qui s’est jointe au groupe, sont en train de se proméner avec leur bagages dans le hall de la gare de Clermont-Ferrand, à la recherche des informations nécessaires à la poursuite du voyage.

La solution à leur problèmes se trouve au fond du hall de la gare, où un guichet délivre toute sorte d’informations aux nouveaux arrivants.

« Bienvenus au service des informations de la gare de Clermont-Ferrand! Donc… pour Neussargues et Murat, il faut prendre l’Aubrac, direction Aurillac, départs 10h35, 13h03, 16h48, puis toutes les heures jusqu’à 21h48. Le trajet prend une heure, et coûte 105 francs et 50 centimes. »

« Qu’est-ce vous voulez faire? » – demande Sophie à ses compagnons de voyage – « on part tout de suite, ou vous voulez faire un tour à Clermont-Ferrand? »

« Je ne suis plus venu à Clermont depuis la guerre » – réfléchit Mathieu – « j’aimerais bien voir comment la ville a changé! »

« Puis ça serait la bonne occasion pour faire la connaissance avec mon oncle, Uriel Wasserman » – propose David.

« Oui, partons pour un tour! » – S’exclame Stella – « je ne connais pas du tout la ville, et ça serait une bonne occasion pour l’explorer! »

« Ok, alors on fait une pause avant de continuer pour le Cantal. » – décide Sophie. Et puis, en parlant à la dame du service des informations – « Il y a-t-il des hôtels disponibles par ici? »

« Oui, bien sûr! il y a l’Hôtel du Lion, sur la Place de Jaude. Cela vous fera 250 francs par nuit et par chambre. »

Nos amis se consultent. 250 francs, ça fait beaucoup, mais l’envie de rester visiter la ville est grande.

« Si le prix vous semble cher, vous pouvez toujours faire des services pour l’hôtel, comme tenir le bar ou la reception pendant quelques heures… En faisant ces services, le prix peut descendre à 100-150 francs par heure et par chambre. Si en plus vous refaites les chambres de l’hôtél, là le séjour devient carrement gratuit! »

« Tenir le bar, ça me dirait bien! » – exclame Stella – « On y va, Mathieu? »

« O-oui…pourquoi pas? » – bégaie Mathieu, un peu pris au déporvu.

« Ok, alors pour nous ça sera deux nuits avec service au bar! » – affirme Stella – « et pour vous? »

« Je n’ai pas très envie de travailler » – réfléchit Sophie – « on aura beaucoup à travailler au Kibboutz, mieux vaut se réposer ces deux jours! »

« Oui, je suis d’accord » – lui fait écho David – « Si on doit rester par là, mieux vaut utiliser ce temps pour faire du tourisme! »

« ok, alors on peut faire comme ça: » – propose Stella – « Mathieu et moi prendrons l’option avec service au bar, et vous prendrez l’option plein tarif. Ça vous va? »

« oui! » – exclament Sophie et David.

« o-oui. » -begaie Mathieu. il n’est pas vraiment convaincu, mais l’idée de passer encore un peu de temps avec Stella l’attire beaucoup.

« Ok, alors on réserve deux chambres, une avec service au bar, et une à plein prix! »  – annonce Sophie à la dame du service des informations – « et pour aller à l’hôtel, comment on doit faire? »

« Avec les bagages que vous avez, il vous fait une carrosse! Ça fait 50 francs de plus: je vous la réserve? »

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(source image)

La Carrosse est un des moyens de transports typiquement auvergnats. Il s’agit d’une voiture de production courante, allégée et modifiée dans sa partie anterieure: à l’avant, là où les voitures ordinaires ont le moteur, on trouve un siège réhaussé pour le cocher et un attelage pour deux chevaux. L’Auvergne importe régulièrement toutes les voitures dont les Européen ne veulent plus: ces voitures sont transformées dans les différents ateliers, et deviennent des Carrosses ou des autres types de véhicules.

« Il n’y a pas de véhicules à essence en Auvergne? » – demande Sophie au cocher de la Carrosse, pendant que ses compagnons de voyage sont en train de charger les bagages.

« En Auvergne, nous avons pas beaucoup de pétrole, et tout le pétrole que nous avons nous sert pour les chars de l’Armée et pour les trains. Du coup, pour les transports individuels, nous faisons avec les énergies que nous avons en abondance, à savoir la traction humaine ou animale. Donc, ici vous ne verrez pas beaucoup de voitures à essence, mais plutôt des carroses ou des vélobus. »

La traversée de Clermont-Ferrand en carrosse se fait de manière paisible. La ville est extremement silencieuse par rapport aux autres villes européennes: sans le bruit de fond des véhicules à moteur, on entend bien les coups de marteaux et le crépitement des soudeurs dans les ateliers,  ainsi que les voix des gens au marché.

Après 15 minutes de trajet, nos amis arrivent sur la Place de Jaude, devant l’Hôtel du Lion. ils descendent de la carrosse, sortent leur valise du porte-bagages, paient le cocher et rentrent dans l’hôtel.

Chapitre 7

 

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